Johnny s'en est allé...

[SL75]

Je te suis assez sur ce coup là.

Des journalistes qui font encore bien leur boulot, j'en écoute tous les matins (F. Culture). Même s'ils ont pété un petit câble bien hagiographique à 8h00 ce matin là. Mais au moins, c'était replacé dans une histoire française, le rapport aux States dans les années 60, etc. En n'oubliant pas non plus de rappeler que notre Johnny à nous qu'on a(vait) était une vedette exclusivement française.
Ce qui n'est pas le cas d'Edith Piaf, par exemple.
Maintenant, France Cul, c'est évidemment une exception. On se demande même comment un media comme ça peut encore exister. De même qu'Arte, pas parfaite, mais quand même.
Le sens critique. La belle expression...
JB

Des journalistes qui font leur boulot correctement j'en croise tous les jours dans tous les médias seulement voilà ce sont de "petites mains"
invisibles...ceux là en ont marre de faire des sujets sans intérêt à la va vite mais bon, il faut bouffer. Aujourd'hui, dans le média le plus
regardé la TV la sainte bible c'est "Le Parisien" quand tu arrives en conférence de rédaction. Météo et commémo sont devenus les deux
mamelles de l'info. Ce qui me gêne sur France Cu et dans une moindre mesure même ma chaîne Arte c'est l'impression désagréable d'être
une sorte de réserve alibi que l'on ne tolère que parce que elle ne va pas faire de vagues puisque regarder que par une bande de vieux au
csp++ promis au crématoire ou à la fosse commune à plus ou moins bref échéance. Sur Arte la ligne éditoriale sauve un peu les meubles et surtout le fait que la chaîne soit franco-allemande...l'histoire et le vécu du paf allemand constitue un filtre très efficace aux oukases et
habitudes de notre presse hexagonale.

[olivier-49]

Cela dit, les journalistes font tellement mal leur boulot (et c'est de pire en pire ...) que ce soit sur France Inter, RTL, Europe 1 ... Ils semblent avoir perdu la notion de "relances" d'un invité, laissant celui-ci délivrer sa bonne parole sans aucun risque de se voir contredit ou même mis en face de ses propres contradictions. C'est affligeant et ça interroge ...

Par conséquent, les vapeurs déontologiques de certains journalistes sur la bonne façon de traiter le décès de Johnny m'étouffent un peu, pour le dire sobrement.

Johnny est mort, et il faut se rendre à l'évidence : ça touche une grande partie de la population française et cette émotion remonte jusqu'aux plus hautes sphères de l'Etat.
On peut le commenter à l'envie, mais c'est une émotion populaire, vraie, sincère et réelle. Et que la presse s'en fasse l'écho, c'est quand même de l'info coco. Que l'Etat s'interroge sur la façon de lui rendre hommage, c'est d'une certaine façon légitime, au motif qu'il s'agit là de répondre à une émotion populaire et d'ampleur.

On peut aussi se réunir dans de grands mouvements populaires pour d'autres causes que le terrorisme, les régimes de retraite, la loi travail, l'éducation ... Il y a de la place aussi pour cela.

Je ne suis pas fan de Johnny, je l'ai déjà dit.
Mais encore moins de ceux qui nient l'importance et le rayonnement populaire que ce gars à eu dans nombre de foyers français pdt près de 60 ans de carrière.
On peut en sourire, qu'importe ...

Sur le constat que les journalistes, surtout télé, ne font plus leur métier correctement, je suis d'accord, mais peut-être pas pour les mêmes raisons que toi.

En revanche, je continue à penser que le décès de Johnny n'a pas à occulter tout le reste de l'actualité. Je ne nie en rien la place de Johnny dans la culture populaire française et j'ai du respect pour le bonhomme, même si je suis loin de partager l'enthousiasme pour "l'artiste". Bien sûr qu'il est normal que les médias fassent une grande place à cette disparition. mais quand l'éditorial relayé par SL75 parle d'emphase, il a raison. C'est comme si l'emphase de Johnny devait contaminer tout le pays, journalistes, politiques, et bien sûr fans.

Et c'est en cela que j'estime qu'on doit s'inquiéter du traitement de l'actualité, en général, par les médias. L'important, c'est le sensationnel, le pathos, ce qui fait de l'audience, du chiffre, du fric.

Concernant la première partie de ta réflexion, bien sûr, il arrive que des journalistes laissent généreusement parler leurs invités, sans recul, mais la règle, c'est souvent l'inverse. On veut simplifier, schématiser, provoquer la phrase qui tue, le gimmick, on coupe la parole, là où le message, souvent complexe, nécessiterait un développement qui permettrait de bien le faire comprendre. Mais non, les spectateurs / auditeurs ne sont plus assez intelligents, faut pas les fatiguer, faut leur donner ce qu'ils attendent. L'équilibre entre les deux attitudes est difficile à trouver, mais je trouve que la mode est plutôt au journaliste "agressif", ou à la journaliste "agressive"...

Bon, RIP Johnny, hein.

[JérômeB]

Concernant la première partie de ta réflexion, bien sûr, il arrive que des journalistes laissent généreusement parler leurs invités, sans recul, mais la règle, c'est souvent l'inverse. On veut simplifier, schématiser, provoquer la phrase qui tue, le gimmick, on coupe la parole, là où le message, souvent complexe, nécessiterait un développement qui permettrait de bien le faire comprendre. Mais non, les spectateurs / auditeurs ne sont plus assez intelligents, faut pas les fatiguer, faut leur donner ce qu'ils attendent. L'équilibre entre les deux attitudes est difficile à trouver, mais je trouve que la mode est plutôt au journaliste "agressif", ou à la journaliste "agressive"...

Bon, RIP Johnny, hein.

Je parle de journalisme, pas de talk-show.

[olivier-49]

OK ! Pujadas, Salamé, tu les mets dans quelle catégorie par exemple ? C'est qui les bons "journalistes" de télé ?

[JérômeB]

Pas forcément envie d'attribuer les bons et les mauvais points.  

[peyrerouge]

Rendez nous Elkabbach!!!

[olivier-49]

Pas forcément envie d'attribuer les bons et les mauvais points.  :wink:

Non non, on va pas faire dégénérer le fil consacré à Jo-jo !

[Frankzappera]

Sur le constat que les journalistes, surtout télé, ne font plus leur métier correctement, je suis d'accord, mais peut-être pas pour les mêmes raisons que toi.

En revanche, je continue à penser que le décès de Johnny n'a pas à occulter tout le reste de l'actualité. Je ne nie en rien la place de Johnny dans la culture populaire française et j'ai du respect pour le bonhomme, même si je suis loin de partager l'enthousiasme pour "l'artiste". Bien sûr qu'il est normal que les médias fassent une grande place à cette disparition. mais quand l'éditorial relayé par SL75 parle d'emphase, il a raison. C'est comme si l'emphase de Johnny devait contaminer tout le pays, journalistes, politiques, et bien sûr fans.

Et c'est en cela que j'estime qu'on doit s'inquiéter du traitement de l'actualité, en général, par les médias. L'important, c'est le sensationnel, le pathos, ce qui fait de l'audience, du chiffre, du fric.

Concernant la première partie de ta réflexion, bien sûr, il arrive que des journalistes laissent généreusement parler leurs invités, sans recul, mais la règle, c'est souvent l'inverse. On veut simplifier, schématiser, provoquer la phrase qui tue, le gimmick, on coupe la parole, là où le message, souvent complexe, nécessiterait un développement qui permettrait de bien le faire comprendre. Mais non, les spectateurs / auditeurs ne sont plus assez intelligents, faut pas les fatiguer, faut leur donner ce qu'ils attendent. L'équilibre entre les deux attitudes est difficile à trouver, mais je trouve que la mode est plutôt au journaliste "agressif", ou à la journaliste "agressive"...

Bon, RIP Johnny, hein.

Complètement en phase avec ton propos. Quand j'entends que Johnny est qualifié de "héros français", je ne peux m'empêcher de penser _ malgré, ou peut-être grâce au barnum médiatique _ que les mots n'ont plus aucun sens. Cela relève du délire collectif fabriqué, entretenu, pour des raisons qui n'ont rien de noble: il ne s'agit en aucun cas de refléter l'émotion légitime d'une grande partie de la population française, mais bien de racler des parts de marché, de l'audimat, bref, du fric.

D'ailleurs, je ne suis pas persuadé que cette émotion étreigne tant de français que cela: dans mon entourage familial, amical, professionnel, apparemment tout le monde s'en cogne. Je n'ai pas non plus croisé des blindes de quidams en larmes quand je suis allé faire mes courses hier après-midi, pourtant, il y avait foule au supermarché du coin. M'aurait-on menti? Ou bien seulement très largement exagéré un évènement qui aura surtout ému les fans du chanteur _ lesquels sont loin de constituer un pourcentage conséquent de la population française. disons qu'il s'agit d'une petite minorité qui se retrouve, brièvement, très visible.  

Bref, revenons au médias: nous sommes, je crois, bien au delà d'un simple problème d'équilibre entre agressivité et écoute plus ou moins complaisante. C'est surtout notre rapport au temps que cela interroge. Aujourd'hui, l'information est principalement instantanée, permanente, quotidienne, et même si il existe des espaces de temps plus long (un hebdomadaire, ou un mensuel, ou bien une émission thématique qui traitera d'un seul sujet pendant une heure, voire deux), il reste que ces espaces de temps long sont en quelque sorte noyés dans un océan de quotidien, de breaking news, de réactions twittées, de petites phrases, de buzz, de bribes d'informations défilant en continu en bas de l'écran. Les citoyens sont bombardés en permanence, par ce flux continu, et ça n'aide vraiment pas à la réflexion. Seule solution: se déconnecter aussi souvent que possible. Ce que la plupart des gens ne font plus _ d'autant qu'ils ont souvent autre chose à foutre: ils sont aussi englués dans leur propre vie quotidienne, leurs soucis, leurs priorités. Bien peu s'accordent du temps. Pour se documenter, écrire, prendre le temps de penser, de réfléchir. L'inverse, au fond, de ce que les grands médias proposent, intrinsèquement.

A+

FZ.

[JérômeB]

Tout à fait d'accord avec ça.

PS. Les fans de Johnny sont tous au rayon oignons de ton supermarché.  

[SudPigalle]

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

[JérômeB]

Tu l'as montré à Madame ?  

[peyrerouge]

Complètement en phase avec ton propos. Quand j'entends que Johnny est qualifié de "héros français", je ne peux m'empêcher de penser _ malgré, ou peut-être grâce au barnum médiatique _ que les mots n'ont plus aucun sens. Cela relève du délire collectif fabriqué, entretenu, pour des raisons qui n'ont rien de noble: il ne s'agit en aucun cas de refléter l'émotion légitime d'une grande partie de la population française, mais bien de racler des parts de marché, de l'audimat, bref, du fric.

D'ailleurs, je ne suis pas persuadé que cette émotion étreigne tant de français que cela: dans mon entourage familial, amical, professionnel, apparemment tout le monde s'en cogne. Je n'ai pas non plus croisé des blindes de quidams en larmes quand je suis allé faire mes courses hier après-midi, pourtant, il y avait foule au supermarché du coin. M'aurait-on menti? Ou bien seulement très largement exagéré un évènement qui aura surtout ému les fans du chanteur _ lesquels sont loin de constituer un pourcentage conséquent de la population française. disons qu'il s'agit d'une petite minorité qui se retrouve, brièvement, très visible.  :cheesygrin:

Bref, revenons au médias: nous sommes, je crois, bien au delà d'un simple problème d'équilibre entre agressivité et écoute plus ou moins complaisante. C'est surtout notre rapport au temps que cela interroge. Aujourd'hui, l'information est principalement instantanée, permanente, quotidienne, et même si il existe des espaces de temps plus long (un hebdomadaire, ou un mensuel, ou bien une émission thématique qui traitera d'un seul sujet pendant une heure, voire deux), il reste que ces espaces de temps long sont en quelque sorte noyés dans un océan de quotidien, de breaking news, de réactions twittées, de petites phrases, de buzz, de bribes d'informations défilant en continu en bas de l'écran. Les citoyens sont bombardés en permanence, par ce flux continu, et ça n'aide vraiment pas à la réflexion. Seule solution: se déconnecter aussi souvent que possible. Ce que la plupart des gens ne font plus _ d'autant qu'ils ont souvent autre chose à foutre: ils sont aussi englués dans leur propre vie quotidienne, leurs soucis, leurs priorités. Bien peu s'accordent du temps. Pour se documenter, écrire, prendre le temps de penser, de réfléchir. L'inverse, au fond, de ce que les grands médias proposent, intrinsèquement.

A+

FZ.

C'est vrai qu'avant on n'avait  que Léon Zitrone, le café du Commerce et Mme Michu la concierge pour le local et c'était beaucoup mieux....

[SudPigalle]

Tu l'as montrÃ[emoji767] à Madame ?  :wink:

Non , j'ai oublié [emoji15]

[Xkss]

Rendez nous Elkabbach!!!

« Taisez-vous Elkabbach! »

[ougo]

Des journalistes qui font leur boulot correctement j'en croise tous les jours dans tous les médias seulement voilà ce sont de "petites mains"
invisibles...ceux là en ont marre de faire des sujets sans intérêt à la va vite mais bon, il faut bouffer. Aujourd'hui, dans le média le plus
regardé la TV la sainte bible c'est "Le Parisien" quand tu arrives en conférence de rédaction. Météo et commémo sont devenus les deux
mamelles de l'info. Ce qui me gêne sur France Cu et dans une moindre mesure même ma chaîne Arte c'est l'impression désagréable d'être
une sorte de réserve alibi que l'on ne tolère que parce que elle ne va pas faire de vagues puisque regarder que par une bande de vieux au
csp++ promis au crématoire ou à la fosse commune à plus ou moins bref échéance. Sur Arte la ligne éditoriale sauve un peu les meubles et surtout le fait que la chaîne soit franco-allemande...l'histoire et le vécu du paf allemand constitue un filtre très efficace aux oukases et
habitudes de notre presse hexagonale.

Non mais sois correct !!!! Que tu parles de JB14 en ces termes je peux comprendre, mais cela fait quelques années que france culture est ma principale radio (suite au déclin de france inter) et je ne suis pas encore un JB14 crouton sourd en phase avancée de décomposition.

[Bruno D]

[
Complètement en phase avec ton propos. Quand j'entends que Johnny est qualifié de "héros français", je ne peux m'empêcher de penser _ malgré, ou peut-être grâce au barnum médiatique _ que les mots n'ont plus aucun sens. .

Pourquoi Johnny ne mériterai pas ce qualificatif ?

[mkl]

Bah, parce que:


(désolé ).

Après, tout dépend de la définition de l'héroïsme...

[Nicodimdom]

En me réveillant ce matin j'ai allumé la radio. Je pensais que le jour s'était levé sur autre chose. Mais non. Alors j'ai zappé. C'est vrai que je ne suis pas passé sur France cul mais partout on en remettait une couche. Finalement je me suis branché sur BBC 4. Ouf! Là on parlait de Trump et du Brexit.  

[claude_m4]

Bonsoir ,


le matin je me réveille avec radio classique ,un matin je devais me réveiller de très bonne heure ,et j'avais mal dormi .j'avais trifouillé malencontreusement le bouton des stations de radio la veille car je m'étais retrouvé sur une autre radio du genre nostalgie et ce matin l'air de musique du réveil c'était :retiens la nuit

claude

[JérômeB]

Pourquoi Johnny ne mériterai pas ce qualificatif ?

Allons bon ...