Quoi de neuf en cd classique?

[jeanpascalg]

Magdalena Kozena vient d'enregistrer ce superbe album consacré à des Folk Songs.
Le Philharmonique Tchèque offre un soutien irréprochable, mené par un Rattle sans doute plus à son affaire dans cette musique aux contrastes atténués.

On se demande pourquoi c'est Rattle qui accompagne Magdalena Kozena ?

[Pseudo]

Peux-tu expliciter ton interrogation?

[ricercar]

S. Rattle et Kozena sont mari et femme (ils sont mariés, quoi...)
Ils enregistrent souvent ensemble...

[Pseudo]

Merci pour l'info. Mais je ne vois pas très bien ce que jpg a voulu apporter à l'appréciation de cet album par ce trépidant éclairage people. Pour ma part, j'ai simplement voulu suggérer que je n'apprécie pas le caractère feelgood des interprétations du chef, en général, alors que sa manière convient bien au répertoire de ce recueil. Voili, voilà.

[jeanpascalg]

S. Rattle et Kozena sont mari et femme (ils sont mariés, quoi...)
Ils enregistrent souvent ensemble...

Oui Magdalena Kozena n'enregistrerait pas autant de disques si son mari n'était pas chef d'orchestre. Tout comme Sabine Devieilhe mariée au chef d’orchestre Raphael Pichon.

[ricercar]

...et je ne m'en réjouis, du moins pour Magdalena, peut-être pas la plus virtuose des chanteuses, mais dont j'ai toujours aimé le timbre doux et tendre...

[Pseudo]

...oui, et je recommande vivement l'écoute de cet album!

[ricercar]

Je viens d'écouter l'album, qui m'a beaucoup plu. Si je connaissais  les chansons Hongroises de Bartok, j'ai découvert les chansons grecques de Ravel et les folk songs de Bério et Monsalvatge. Très agréable.
Ca me donne envie de continuer la découverte des albums précédents:

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[Pseudo]

pour les amateurs de Rachmaninoff pleine pâte (et non pleines jambes, voir ci-dessus), Geniusas vient de publier un album intéressant:

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La première sonate a connu un destin bousculé: jugée "absolument sauvage et interminablement longue" par le compositeur, elle a été révisée et raccourcie par un de ses élèves, Igoumnof, avant de sombrer dans un quasi-oubli. Injustifié, estime Lukas Geniusas, qui a exhumé la version originale conservée au Musée national russe de musique de Moscou. Il la joue sur le piano de Rachmaninoff, un Steinway D offert par le facteur pour ses 60 ans en 1933. Il pousse le soin de la restitution jusqu'à l'enregistrer dans la villa Senar qui a appartenu au compositeur, à Weggis sur le bord du lac des Quatre-cantons en Suisse.

Son exécution, largement contrastée, n'atténue en rien le côté sauvage de l'oeuvre, surtout dans le 3e mouvement. Belle prise de son, qui permet de mesurer l'évolution qu'ont subie les pianos de concert en 90 ans: des basses moins puissantes, mais plus précises, un aigu moins brillant, plus aimable à l'oreille. Mais on se demande pourquoi Alpha a abandonné ses pochettes dotées d'un réceptacle moulé pour le disque au profit d'une belle, mais exaspérante pochette totalement cartonnée.

[Pseudo]

Vu le peu d'écho des fils "classique" en ce moment, je vais me contenter de lister les albums qui m'ont séduit. Si quelqu'un manifeste de l'intérêt, nous pourrons en discuter ensuite.

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Extrêmement raffiné. Trop de versions, hélas!

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Un "Faust" sans réserve dans un répertoire plutôt original.

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Viola da gamba rediviva: ça dépote pas mal!

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Très idiomatique, je dirais.

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Une bien Belle Meunière, à écouter dans de bonnes conditions, à niveau modéré: l'art du chanteur (sa diction, ses demi-teintes) le mérite, malgré des forte un peu verts (faute en partie à Teldex Berlin, sans doute).

-- 08 Déc 2023, 16:04 --

Et encore ces albums en commande:

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Des lieder de Rachmaninoff, interprétés sans fadeur par Asmik Grigorian et Lukas Geniusas, qui s'affirme dans ce répertoire.

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Révélé dans les sonates pour violon seul d'Ysaÿe, Kerson Leong offre le concerto peu souvent joué de Britten complété par celui de Bruch, un véritable tube... Le caractère sombre du premier, conjugué à une certaine atonalité, en fait une œuvre poignante. Prise de son spectaculaire, sans accentuation de l'aigu, avec un soliste subtilement timbré, mais grossi au premier plan, comme souvent.

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[shushu]

Vu le peu d'écho des fils "classique" en ce moment,

Parce qu'il n'y a plus l'écho des cryptes, je sais

[sax.tenor]

Vu le peu d'écho des fils "classique" en ce moment,

Parce qu'il n'y a plus l'écho des cryptes, je sais

C'est vrai, cela nous manque tes ... décryptages  :cheesygrin:  

[Pseudo]

À la tête de son Consort, Mr Taylor poursuit son étude de l'influence italienne, cette fois en Angleterre, avec des œuvres de Purcell, Matteis et une mystérieuse Mrs Philarmonica, noble dame anglaise jamais identifiée, semble-t-il.

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[Nicodimdom]

pour les amateurs de Rachmaninoff pleine pâte (et non pleines jambes, voir ci-dessus), Geniusas vient de publier un album intéressant:

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La première sonate a connu un destin bousculé: jugée "absolument sauvage et interminablement longue" par le compositeur, elle a été révisée et raccourcie par un de ses élèves, Igoumnof, avant de sombrer dans un quasi-oubli. Injustifié, estime Lukas Geniusas, qui a exhumé la version originale conservée au Musée national russe de musique de Moscou. Il la joue sur le piano de Rachmaninoff, un Steinway D offert par le facteur pour ses 60 ans en 1933. Il pousse le soin de la restitution jusqu'à l'enregistrer dans la villa Senar qui a appartenu au compositeur, à Weggis sur le bord du lac des Quatre-cantons en Suisse.

Son exécution, largement contrastée, n'atténue en rien le côté sauvage de l'oeuvre, surtout dans le 3e mouvement. Belle prise de son, qui permet de mesurer l'évolution qu'ont subie les pianos de concert en 90 ans: des basses moins puissantes, mais plus précises, un aigu moins brillant, plus aimable à l'oreille. Mais on se demande pourquoi Alpha a abandonné ses pochettes dotées d'un réceptacle moulé pour le disque au profit d'une belle, mais exaspérante pochette totalement cartonnée.

Très bon ce Rachmaninov, avec le bénéfice d'une captation remarquable. Le piano est devant nous.

[shushu]

C'est vrai, cela nous manque tes ... décryptages  :cheesygrin:  :cheesygrin:

Bah; D'une part on repeignait tout en vert forum, d'autre part vous savez, quand on laisse couler l'Orgue Mystique (Tournemire) dans tous nos êtres ou ne pas êtres, on se détache, on prend du recul, on est tout nimbifié de spiritualité gazifiée.

cf mon dernier avertissement : Le Coin du Discophile Classique

[Pseudo]

Très bon ce Rachmaninov, avec le bénéfice d'une captation remarquable. Le piano est devant nous.

Merci de ce retour Comment apprécies-tu le son de ce Steinway de 1933 (presque un siècle déjà!!)?

[Nicodimdom]

Juste incroyable ! Surtout quand on connaît son âge. Puissant, avec une grande plage dynamique et des timbres nuancés à la fois. Bravo aux ingénieurs du son and co de (presque) l'apporter  dans notre salon ! Et merci à toi de (me) nous l'avoir fait connaître.  

[Pseudo]

Révélé dans les sonates pour violon seul d'Ysaÿe, Kerson Leong offre le concerto peu souvent joué de Britten complété par celui de Bruch, un véritable tube... Le caractère sombre du premier, conjugué à une certaine atonalité, en fait une œuvre poignante. Prise de son spectaculaire, sans accentuation de l'aigu, avec un soliste subtilement timbré, mais grossi au premier plan, comme souvent

Plus j'écoute le concerto de Britten, plus je suis impressionné: une partie soliste lyrique et tourmentée, superbement jouée ici, mise en relief par une écriture d'orchestre variée, alternant les masses de cordes avec les percussions et les cuivres graves: Britten déploie une palette extrêmement variée, se référant aux grands concertos romantiques pour mieux en subvertir les codes. A titre d'exemple, l'oeuvre se termine par un  andante lento... Un album indispensable, complété par une exécution sans fadeur du concerto de Bruch.

Et l'un des plus beaux violons entendus ces dernières années.

[habermas]

pour les amateurs de Rachmaninoff pleine pâte (et non pleines jambes, voir ci-dessus), Geniusas vient de publier un album intéressant:

[ Image ]

La première sonate a connu un destin bousculé: jugée "absolument sauvage et interminablement longue" par le compositeur, elle a été révisée et raccourcie par un de ses élèves, Igoumnof, avant de sombrer dans un quasi-oubli. Injustifié, estime Lukas Geniusas, qui a exhumé la version originale conservée au Musée national russe de musique de Moscou. Il la joue sur le piano de Rachmaninoff, un Steinway D offert par le facteur pour ses 60 ans en 1933. Il pousse le soin de la restitution jusqu'à l'enregistrer dans la villa Senar qui a appartenu au compositeur, à Weggis sur le bord du lac des Quatre-cantons en Suisse.

Son exécution, largement contrastée, n'atténue en rien le côté sauvage de l'oeuvre, surtout dans le 3e mouvement. Belle prise de son, qui permet de mesurer l'évolution qu'ont subie les pianos de concert en 90 ans: des basses moins puissantes, mais plus précises, un aigu moins brillant, plus aimable à l'oreille. Mais on se demande pourquoi Alpha a abandonné ses pochettes dotées d'un réceptacle moulé pour le disque au profit d'une belle, mais exaspérante pochette totalement cartonnée.

Les deux disques de Geniusas m'avaient beaucoup plu également, superbement équilibré dans un jeu très "Sturm und Drang" qui sied plutôt bien à la lecture qu'il a choisie. Qu'en as-tu pensé de l'album avec Pritchin sur les duos pour violon & piano de Debussy, Hahn et Stravinsky?

[Pseudo]

Il me plaît bien, et c'est presque le même programme que celui du récital qui m'avait permis de découvrir ces artistes à Fribourg. Mais il me semble tout de même que l'enregistrement ne parvient pas à transcrire la plénitude de son dont ils sont capables.

De ce point de vue, leur album Brahms me paraît plus réussi.