Top five musique classique

[Pseudo]

C’est d‘ailleurs lui le pionnier de la découverte des sonates de Beethoven mais le son est très ancien.

Ceux qui sont bien pressés de reléguer l'intégrale de Schnabel au rang d'icône vénérée, mais inécoutable, et donc ignorée de la plupart des gens qui en parlent, feraient bien de se procurer le coffret Warner de 2016.

De manière désastreuse en regard des usages dans le monde du livre, Warner ne fournit qu'un minimum d'informations sur la manière dont a été produite cette édition. On apprend tout de même que l'éditeur est reparti des 78 tours "aimablement prêtés par EMI" et qu'il s'agit d'un nouveau "remaster".

A l'écoute, On entend rapidement qu'il s'agit d'un nouveau report des 78 tours et qu'une restauration sonore approfondie a sans doute été entreprise. On a habilement renoncé à supprimer tout bruit d'aiguille au profit d'une lecture aussi fidèle que possible des variations de dynamique et des nuances de timbre.

Alors oui, la bande passante reproduite et le bruit de surface, la plupart du temps modéré ou couvert par le signal, trahissent l'âge de ces prises (90 ans en moyenne). Mais les intentions et les subtilités de l'interprète restent étonnamment lisibles, et j'irais jusqu'à dire que des prises plus "hifi" et récentes de piano solo créent un flou nettement plus (ou moins) artistique.

Si vous aimez les sonates pour piano de Beethoven, ce coffret est un must have, avant qu'il ne disparaisse.

[Bébert]

De mémoire d'outre-tombe, Brendel les a enregistrées au moins 3 fois, plus des isolées en concert je pense.
Certains n'aiment pas absolument la manière comment ont évolué ses interprétations (et sa technique d'ailleurs).

Je t'avoue que je n'ai pas creusé plus que cela. C'est un coffret de vinyles  philips qui doit dater du milieu des années 70.

L'intégrale Kempf que j'ai également, en coffret DGG, regroupe des enregistrements qui vont du milieu des années 50 au milieu des années 60 de mémoire. Les écarts de dynamique sont moins marqués et le piano paraît sur certains enregistrements un peu maigrelet.

Enfin, je viens de me remettre la n°23 et c'est évidemment très bon. Très épuré dans la prise de son, et une technique à toute épreuve de Kempf, sur le premier mouvement, beaucoup de vivacité.

Edit: et tant que j'y étais, j'ai remis ma version de Brendel de la même sonate. Il y a plus de couleurs et de diversité dans le jeux. Brendel y met plus d'humanité et moins de virtuosité pure. Et puis l'enregistrement est meilleur. Je dois avoir également, pour cette sonate, une version de Gieseking et d'Horowitz, peut-être d'Haskill, je ne suis pas certain, qu'en général j'apprécie pour sa délicatesse (ce n'est pas cette brute de Cortot, quoi), il faudra que j'essaie.  

[lavoi]

Mon trio de base.
Schnabel, Nat, Backhaus.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

[Pseudo]

Mon trio de base.
Schnabel, Nat, Backhaus.

Très intéressant. Je connais mal Yves Nat, difficile à obtenir en vinyles en bon état.

En revanche, je donne volontiers toutes les prises de Kempf pour celles de Serkin: le premier était adoré de ma mère, dans les années 60-70, et je l'écoutais sur son installation qui était... passons, et aussi sur des repiquages sur cassettes, support très répandu parmi le milieu estudiantin dans ces "belles" années 70 (celles des illusions). Quand j'ai entendu ces enregistrements de Kempf sur du matériel plus abouti, j'ai subi une cruelle désillusion... pour rester poli.

En regard, Serkin, c'est une approche exigeante, sans pathos, une sorte de scalpel musical: à ne pas écouter tous les jours, certes, mais si rafraîchissant de temps à autre: une sorte de mise à plat. Après cette écoute, rasséréné, comme lavé, on peut revenir aux autres interprètes qui ont introduit un peu de douceur dans la production du Maître de Bonn.

[Razumoff]

Si vous aimez les sonates pour piano de Beethoven, ce coffret est un must have, avant qu'il ne disparaisse.

Tu as pu comparer avec le coffret CD EMI ? J’en avais fait l’acquisition, de mémoire, fin 80´s début 90’s..

[Pseudo]

Non, Razumoff, je n'ai que la version 2016.

[olivier-49]

Bon, ça a été "prise de tête" votre truc là. Ceci étant, ça m'a permis de faire des révisions !
Alors voila, mes 5 top disques classiques sont :

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Les Variations Goldberg par Pierre Hantaï. Une version clavecin donc, et tellement évidente, fluide, lumineuse et que je préfère à sa deuxième version chez Mirare. Un must absolu.
Les Six Sonates pour violon et clavecin dans une version qui a détrôné celles que j'avais déjà (Leonhardt / Kuijken, Dantone / Mullova) et d'autres écoutées par la suite : Pablo Valettei / Céline Frisch. Une merveille. Ah la Sicilienne de la BWV 1017 !
Les 6 Partitas pour clavecin par Scott Ross. Inégalé. Quel son ! Quel swing ! Quelle autorité ! Quelle musique !  
La Messe en Si Mineur par Gustav Leonhadt et La Petite Bande. Monument ! J'ai comparé avec Herreweghe (Harmonia Mundi), très belle aussi.
Cantate BWV 106 Gustav Leonhardt. La fameuse collection pionnière chez Teldec. Cette 106 de jeunesse m'a toujours ému au plus haut point et PERSONNE ne l’interprète comme ça ! Un disque précieux.

Ah ben zut, je me rends compte qu'il n'y a que du Bach  

Bon, je me rattrape :

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Cavalieri : un des disques choc des débuts d'Alpha et de l’extraordinaire Poème Harmonique. Multi récompensé. Une expérience troublante.
Les Vêpres de Monteverdi. La version Garrido m'a emporté (plus dynamique) même si j'aime bien Savall aussi (forcément).
La Grande Messe en Ut mineur de Mozart. Difficile de choisir entre Gardiner, Herreweghe, et Louis Langrée. Gardiner pour cette fois.
Chopin, les Noctures, Arrau. Que dire ? Unique, profond, différent, un disque pour l'île déserte.
Chostakovitch, 24 prélues et Fugues, Keith Jarrett. Un hommage poignant à Bach. Une œuvre dense, intense, douloureuse et poétique. On peut l'écouter par Nikolaieva aussi, mais j'ai découvert cette œuvre par Jarrett et je ne m'en suis pas remis.
Tabula Rasa, Arvo Pârt. Ce disque m'a bouleversé au delà de ce qui est dicible (en particulier le Fratres, joué par Jarrett et Gidon Kremer). Quelle intensité. On n'est plus sur terre, on est dans un ailleurs, hors du monde. Un disque métaphysique.

Oups, merdum, j'en ai mis six... Pardon, ça m'a échappé !  

[love_leeloo]

Ah oui il faut absolument que je me prenne les nocturnes par Arrau. Merci.

Mais laquelle ?

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Ou

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

[Mario]

Merci O.49 ...... Tu m'as donné envie pour ce Keith Jarrett que je ne connais pas.

[jeanpascalg]

En revanche, je donne volontiers toutes les prises de Kempf pour celles de Serkin:
Quand j'ai entendu ces enregistrements de Kempf sur du matériel plus abouti, j'ai subi une cruelle désillusion... pour rester poli.

Il y a 2 intégrales de Kempf une dans les années 50 et l’autre dans les années 60 au son meilleur mais musicalement moins bon d’après certains.

Ah oui il faut absolument que je me prenne les nocturnes par Arrau. Merci.

Mais laquelle ?
[ Image ]
Ou
[ Image ]

A mon avis c'est le même enregistrement. On publie sous le nom de Decca des prises de son Philips depuis le rachat de ces différents labels par universal.  Tu peux le vérifier en regardant l'année d'enregistrement.
Après si le premier est un cd des années 80 il a été reporté en 16bits 44kHz moins bon que les gravures des années 90 en 24bits 96kHz.

[love_leeloo]

merci JPG,

voici les infos :

pour le 1er disque (le PHILIPS) :
Chopin: The 21 Nocturnes (Complete Recording)
Claudio Arrau
Released on 1/1/78 by Decca Music Group Ltd.
Main artists: Claudio Arrau
Available in 16-Bit/44.1 kHz Stereo

et pour le 2ème (le DECCA) :
Chopin: The Complete Nocturnes/The Complete Impromptus
Claudio Arrau
Released on 1/1/97 by Decca Music Group Ltd.
Main artists: Claudio Arrau
Available in 16-Bit/44.1 kHz Stereo.

[Pseudo]

Ah ben zut, je me rends compte qu'il n'y a que du Bach

Ein Topfünf von JSB gefällt mir sehr.

Personnellement, je ne suis pas sûr de renoncer à Kuijken/Leonhardt, en vinyle bien sûr, car le report numérique ne me paraît pas exempt de duretés. Je remplacerais aussi les Goldberg, délicieuses mais plus prévisibles quand on les a écoutées plusieurs fois, par le CBT. Par Leonhardt, bien sûr. Chaque fois que j'améliore mon installation, cet enregistrement me surprend par sa finesse (en vinyle, toujours).

[love_leeloo]

J'aurais bien ajouté celui-ci dans ma sélection
[ Image ]

je viens le prendre, effectivement c'est magnifique.
merci  

[jeanpascalg]

voici les infos :
pour le 1er disque (le PHILIPS) :
Released on 1/1/78 by Decca Music Group Ltd.

et pour le 2ème (le DECCA) :
Released on 1/1/97 by Decca Music Group Ltd.

Claudio Arrau étant décédé en 1991 l’année 1997 est l’année de fabrication du cd et non pas l’année de l’enregistrement.

Pour le premier les choses sont claires :

Pour le 2ème j’ai trouvé l’info ici :
https://www.discogs.com/fr/release/2818 ... Impromptus

C'est le même enregistrement pour les nocturnes mais tu as les impromptus en plus.

[love_leeloo]

Merci  

[JB14]

Allez on a déjà du le faire (et c'est une pratique de rocker).... mais bon

Mon top 5 en musique "classique" au sens large.

Je sais ça va pas plaire aux spécialistes.  Mais au fond je ne suis qu'un punk tendance The Clash....

Topfive.jpg

A plus

Merci André pour le lancement du sujet.
C'est délectable je trouve de partager nos goûts intimes en musique.
Et puis cela permet de vérifier que pour notre EMT, 6 mois de stage n'ont servi à rien : on se demande toujours s'il est plus imbu de lui-même que méchant. Ou l'inverse.

Ceci dit, tu donnes à réfléchir.
Dans ta liste, j'avoue que le Stabat Mater de Vivaldi avec James Bowman, argghh... En plus un son sublime, soit dit en passant. Il serait dans mon top 10, sûr : je laisse reposer la pâte.
Et dans mon top 5, certain, le Don Giovanni de Mozart par Giulini.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Sur les 4000 disques environ qui traînent à la maison, si  je n'avais qu'un seul disque pour une île déserte, ce serait lui.

Je réfléchis et je reviens.
JB

[Mario]

Super! je cherchais une belle version .

[lupu]

Un de mes premiers vinyles, et toujours ma version favorite:

s-l1600 (4).jpg

Je suis étonné de ne pas voir ce " Sacre " mentionné une seule fois depuis le début, sauf erreur.  
Une de ces oeuvres dont on croit avoir fait le tour, et qui boum !  quand on la recroise par hasard, produit toujours le même effet dévastateur  !  Un peu comme la " Fantastique " de Berlioz ou la  " 5ème " de Beethoven que  Schumann  comparait à l'orage, phénomène familier, mais toujours saisissant.